jeudi 1 novembre 2012

La Nuit a dévoré le monde de Pit Agarmen



Résumé :

Quand les hommes se transforment en zombies, et qu'un jeune écrivain se trouve seul confronté à cette violente apocalypse, il n'est finalement pas si surpris. Depuis longtemps l'homme a fait preuve de sa décadence et de sa cruauté. Aujourd'hui, un pas de plus dans l'abomination a été franchi : il est devenu un monstre anthropophage.


Face à cette nuit de cauchemar, tel Robinson sur son île, le jeune survivant s'organise. Il vit reclus dans un appartement et se croit un temps à l'abri, en dépit des attaques répétées des morts-vivants. Mais la folie de ce nouveau monde fait vaciller sa propre raison. Pour échapper au désespoir, il réapprend à vivre et à lutter, Armé d'un fusil, il découvre avec surprise qu'il peut tuer et qu'il a même un certain talent pour ça. En réinterrogeant son passé, il se livre aussi à une introspection sensible sur sa propre condition et les raisons de ses échecs passés. C'est son inadaptation à la société des hommes qui explique peut-être sa survie à cette fin du monde.

Un roman d'action, littéraire et psychologique, qui reprend les codes du genre pour mieux les subvertir.



Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Robert Laffont pour ce superbe partenariat.

Lorsque j’ai découvert ce livre, je dois vous avouer que la couverture m’a beaucoup tentée. Je la trouve très mystérieuse, et je me suis demandée si elle ne dévoilait pas le fin de l’histoire, avec pourquoi pas, le suicide de notre protagoniste. Celle-ci couplée avec un si joli titre, je n’ai pas pu faire autrement que d’aller baver sur la quatrième de couverture. Ayant lu ces temps-ci quelques très belles histoires avec des zombies, je me suis laissée tenter par ce roman dont l’histoire se déroule à Paris, enfin !

Concernant le roman, j’ai été très agréablement surprise par cette histoire assez différente de ce à quoi je m’attendais. Ici il n’est pas question de scènes sanglantes, ou bien d’horreur ; on se retrouve seulement face à un homme, Antoine Verney. C’est un homme qui a presque la trentaine, écrivain essayant de faire son trou avec ses romans à l’eau de rose. Il écrit en fait son journal intime, celui qui raconte l’histoire d’un homme livré à lui-même dans un Paris dévasté.

Il va y décrire, entre les mois de mars et d’août, son état d’esprit ainsi que ses angoisses, et sa solitude. En effet, rien de ce qui va arriver à l’espèce humaine n’était prévisible.

Tout commence par ce qu’il appellera « avant ». Il se rend à une soirée, vers Pigalle. Il boit beaucoup d’alcool, et s’endort. À son réveil plus personne, rien que du sang, des gens qui se battent dans la rue, et se dévorent entre eux.
Sa manière de survivre : rester enfermé dans cet appartement, qui n’est même pas le sien, et attendre. Attendre seul.

Cette magnifique histoire, c’est le combat intérieur d’un homme luttant contre le pire des fléaux, la solitude.




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